Etats-Unis
Horreur
Si 2001 MANIACS est le premier long métrage de Tim Sullivan, celui-ci a néanmoins une longue carrière derrière lui dans d'autres métiers du cinéma. Assistant aux effets spéciaux sur le modeste THE DEADLY SPAWN, collaborant à la production de divers projets (tels que LA JOYEUSE REVENANTE ou FANTÔMES EN FÊTE), il prête aussi sa plume au magazine américain "Fangoria" et se tisse un réseau de connaissances parmi les spécialistes du genre. Il se fait ainsi un ami de l'acteur Robert Englund, pour lequel il écrira le rôle du Maire Buckman lorsqu'il envisagera de tourner un remake du 2000 MANIACS de Herschell Gordon Lewis. Il parviendra à réunir tant bien que mal un financement suffisant pour ce film, en particulier grâce à la compagnie de production Raw Nerve, créée par Eli Roth, Scott Spiegel, Boaz Yakin et Christopher Tuffin à l'occasion de HOSTEL.
Trois lycéens américains, peu intéressés par les études, profitent de leurs vacances pour faire un voyage sur les plages de Floride. Mais, alors qu'ils traversent de nuit le Sud profond, un panneau "Détour" les oriente vers une route de traverse. Celle-ci les conduit au petit village de Pleasant Valley, commune rurale peuplée d'indigènes très fidèles aux coutumes les plus traditionnelles de la région. Ces autochtones organisent une fête du village, et nos trois voyageurs, ainsi que d'autres touristes bizarrement égarés, en sont les invités d'honneur !
Comme nous l'avons vu, 2001 MANIACS est le remake de 2000 MANIACS, lui-même parodie gore à l'humour très noir du BRIGADOON de Vincente Minnelli. A nouveau, des voyageurs arrivent dans une petite ville campagnarde où le temps semble s'être arrêté plusieurs décennies auparavant. A nouveau, ils vont découvrir que ce village cache en fait un secret fantastique. Et, comme dans 2000 MANIACS, ces touristes apprennent à leurs dépends que les autochtones de Pleasant Valley ne sont pas aussi bien intentionnés qu'ils veulent bien en avoir l'air ! Le sujet principal du film des années 60 est donc repris de façon très semblable, et nous retrouvons, mis au goût du jour, le cocktail de violence sanguinolente, d'humour grinçant et d'érotisme qui en faisait la particularité.
Déjà un peu présente dans 2000 MANIACS, la parodie du mode de vie sudiste s'avère ici un des ressorts comiques principaux. Enfants virtuoses de la musique country, garçon de ferme manifestant un peu trop d'affection envers son mouton préféré, femmes élégantes et jeunes hommes experts dans l'art de faire la cour... Tout y est ou presque, y compris les points les plus négatifs, comme le racisme ou l'homophobie... Mais le choc entre cette population du Sud et les jeunes yankees révèle aussi les failles des seconds. Mal élevés, vulgaires, méprisants et incultes, ils ne s'avèrent pas des fréquentations beaucoup plus recommandables que ceux qui vont les persécuter durant les quelques jours du festival !
En dépit d'un budget très modeste (trois millions de dollars), 2001 MANIACS ne fait pourtant pas trop chiche. Enchaînant sur un bon rythme vignettes érotiques et séquences de sévices, il ne laisse jamais retomber son rythme, proposant une panoplie de mises à mort agréablement variée ainsi qu'une galerie de personnages toujours savoureuse. Si les moments gore paraissent relativement rares - sans que cela soit vraiment un reproche, ils sont toujours très bien exécutés grâce au travail expert de la compagnie KNB. La distribution s'avère elle aussi remarquable, les acteurs surjouant savoureusement leurs personnages de yankees antipathiques ou de sudistes détraqués !
Dynamique, mis en scène avec énergie, 2001 MANIACS s'avère donc une réussite des plus honorables. Certes, il ne renouvelle pas la comédie Gore. La séquence du grand barbecue peut sembler un dénouement un peu décevant. Il n'en reste pas moins que ce remake s'inscrit avec les honneurs parmi les réussites de ce genre, sachant trouver un bon équilibre entre polissonnerie émoustillante, horreur sanglante et humour grinçant. Tim Sullivan marchera-t-il sur les pas d'un Peter Jackson ou d'un Sam Raimi ? Difficile de le prédire aujourd'hui, mais c'est néanmoins tout le mal que nous lui souhaitons, en attendant de voir débouler DRIFTWOOD, son prochain long métrage, ainsi que la suite de 2001 MANIACS, d'ores et déjà annoncée !
Que ce soit aux États Unis ou en France, 2001 MANIACS n'a hélas pas eu les honneurs d'une sortie en salles. Chez nous, il a d'abord déboulé dans une édition locative, déjà chroniquée sur DeVil Dead, et le voici qui arrive dans une seconde édition destinée à la vente. Celle-ci subit d'abord un petit changement cosmétique. Alors que l'édition locative se contentait de reprendre le visuel américain, une jaquette différente nous est ici proposée : il s'agit d'un photo-montage assez discutable au milieu duquel la main coupée de SAW s'est même invitée !
En ce qui concerne ses caractéristiques techniques, ce disque reprend à l'identique le contenu du DVD locatif. Nous disposons donc d'une excellente copie au format 1.85 (en 16/9 compatible 4/3), proposant une image propre, à la luminosité naturelle très agréable lors des séquences en extérieur. Pour les bandes-sons, nous retrouvons la version originale et le doublage français en 5.1, dans des mixages de bonne qualité. Les mêmes enregistrements sont aussi disponibles dans des mixages stéréo moins attractifs. Un sous-titrage français amovible est disponible.
Si nous retrouvons la bande-annonce déjà disponible sur le disque locatif, cette édition «Vente» propose aussi d'autres suppléments. Nous pouvons ainsi parcourir pas moins de 27 "scènes coupées", pour une durée totale de presque 40 minutes. Toutefois, ni les titres de ces scènes, ni même leurs dialogues n'ont été traduits ou sous-titrés en français. Ce qui les rend fastidieuses à parcourir pour les non anglophones. La plupart de ces scènes sont des montages alternatifs ou des prises différentes de séquences déjà incluses dans le métrage. Certains passages s'avèrent néanmoins totalement inédits, tel ce prologue au cours duquel Peter Stormare se voir remplacé par John Landis dans le rôle d'un enseignant très insatisfait de ses élèves !
Après la dernière scène coupée, le spectateur a la surprise de voir défiler les menus utilisés dans l'édition DVD américaine et non repris sur le disque français. Bonus "caché" ou petit souci dans la fabrication de ce disque français ? Mystère ! Enfin, nous trouvons des bouts d'essai de comédiens filmés en vidéo, bouts d'essai nous révélant que certains acteurs ont été considérés pour d'autres rôles que ceux leur ayant été finalement attribués. A nouveau, ce supplément n'est pas sous-titré.
Par ailleurs, nous sommes chagrinés par l'absence de certains bonus disponibles sur le disque Zone 1 de Lions Gate : deux commentaires audios (un avec Tim Sullivan et Robert Englund, un autre avec le producteur Christopher Tuffin et le scénariste Chris Kobin), ainsi qu'un long "Making Of" en plusieurs parties. Dommage !
Si l'édition américaine reste donc la plus complète en matière d'interactivité, il faut rappeler que celle-ci ne propose pas d'option francophone. Ce disque français, de son côté, permet de consulter le film avec tout le confort technique nécessaire, ainsi qu'avec un doublage et un sous-titrage français qui lui sont exclusifs . Il fera donc le bonheur de tous les non-anglophones et des personnes non équipées de matériel multi-zone et multi-standards.
Rédacteur : Emmanuel Denis
Un parcours de cinéphile ma foi bien classique pour le petit Manolito, des fonds de culottes usés dans les cinémas de l'ouest parisiens à s'émerveiller devant les classiques de son temps, les Indiana Jones, Tron, Le Dragon du lac de feu, Le Secret de la pyramide... et surtout les Star Wars ! Premier Ecran fantastique à neuf ans pour Le retour du Jedi, premier Mad Movies avec Maximum Overdrive en couverture à treize ans, les vidéo clubs de quartier, les enregistrements de Canal+... Et un enthousiasme et une passion pour le cinéma fantastique sous toutes ses formes, dans toute sa diversité.
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L'édition vidéo
Editeur
Zylo
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
9 novembre 2006
Durée
1h27
Image
1.85 (16/9)
Audio
English Dolby Digital 5.1
English Dolby Digital Stéréo Surround
Francais Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital Stéréo
Sous-titrage
Supplements
- Bande-annonce
- Scènes coupées (43mn)
- Alternate Opening
- Sucks to be you
- Justin
- Nelson head smash
- Welcome to Pleasant Valley
- Intro to Hester and Glendora
- Trouble came a knockin
- Wild things
- Buckman and sons conspire
- March of the wooly sheep
- The damn blindfold
- Poker game
- Orbs of Venus
- Kitty crumb cake
- Kissin' cousins
- Sissy detail
- Morning sausage
- Kissing meadow
- Done knot Jezebel sweater
- Penis fly trap
- Lester or Leah
- Cotton press aftermath
- Cool wrist band
- Nightmare gauntlet
- Look what your people did to me!
- Red neck
- Buckman's song
- Camera Test (6mn30)
Menus
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